Blue Origin contre SpaceX : le tableau de bord de la course spatiale

Bezos veut rattraper Musk ? Regardons comment cela s’est passé en plus de 20 ans.

Une chronologie qui fait mal : Blue Origin a été fondée en 2000, deux ans avant SpaceX. Et alors ? Les 15 premières années, ils ont essentiellement dormi — ce n’est qu’en 2015 qu’ils ont effectué leur premier vol d’essai. Pendant ce temps, SpaceX avait déjà réussi à mettre Falcon 1 en orbite en 2008, puis l’avait amélioré en Falcon 9.

Le tournant clé : les contrats gouvernementaux. Quel est le secret de SpaceX ? Bezos l’a lui-même dit dans son nouveau livre : « La véritable superpuissance d’Elon, c’est de demander de l’argent au gouvernement. » Les contrats de livraison commerciale et de crew pour la NASA ? SpaceX les a tous obtenus — ces deux contrats à eux seuls ont rapporté des milliards de dollars, utilisés pour développer des fusées réutilisables et Starship. Et Blue Origin à l’époque ? Aucun des deux contrats n’a été soumis à l’appel d’offres, ils ont tout simplement raté l’occasion.

Maintenant, Bezos veut rattraper son retard. Le nouveau PDG de Blue Origin a juré d’apprendre la méthode SpaceX : « À partir de maintenant, si SpaceX soumet une offre, nous la soumettons aussi. » Les résultats commencent à se faire sentir — cette année, ils ont décroché un contrat militaire de 240 millions de dollars, et l’année dernière, ils ont remporté la commande de module d’atterrissage lunaire de la NASA (340 millions de dollars).

Mais franchement, avec 20 ans de retard, il est difficile de combler cet écart uniquement avec de l’argent.