Le PDG de Goldman Sachs met en garde contre une crise de la dette américaine : si la croissance économique ne s'accélère pas, le pays sera confronté à un "jour de liquidation".

Le PDG de Goldman Sachs a averti que si la croissance économique ne s'améliore pas, le niveau d'endettement américain en constante augmentation pourrait pousser l'économie au bord d'une "liquidation".
En raison de la "Loi Grande et Belle" de cet été, le niveau de la dette publique américaine ne cesse d'augmenter, atteignant une prévision de 40 000 milliards de dollars. Si la croissance économique ne s'accélère pas, l'économie américaine sera confrontée à des turbulences structurelles. Bien sûr, c'est un point de vue de bon sens, mais on peut dire que l'opinion venant du PDG de Goldman Sachs a plus de poids.
"Si nous continuons sur la voie actuelle et que nous ne parvenons pas à améliorer notre niveau de croissance, le jour du règlement finira par arriver," a déclaré David Solomon lors d'une interview jeudi dans l'émission "David Rubenstein Conversations" animée par le Washington Economic Club.
"La seule issue est la voie de la croissance." a déclaré ce géant de Wall Street, affirmant qu'il pense que la probabilité d'une récession économique à court terme est "plutôt faible".
Les déclarations de Solomon font écho aux inquiétudes générales du marché : les États-Unis et d'autres économies occidentales dépendent de plus en plus des politiques de stimulation alimentées par la dette. Cette tendance est devenue particulièrement évidente depuis que les mesures prises pendant la pandémie de COVID-19 ont stimulé la croissance des dépenses des consommateurs.
« Les stimuli fiscaux et les mesures budgétaires agressives sont désormais profondément ancrés dans le mode de fonctionnement de ces économies démocratiques », a-t-il déclaré, en évoquant les inquiétudes du secteur financier concernant les États-Unis et d'autres économies développées, « et au cours des cinq dernières années, cette tendance s'est considérablement accélérée. »
Plus tôt cette semaine, le dirigeant de Goldman Sachs a réfuté les préoccupations concernant une éventuelle crise "systémique" du crédit aux États-Unis après la faillite d'un petit nombre d'entreprises connues, lors d'un discours à Riyad. Il est récemment arrivé à Washington, alors que son entreprise organise un rassemblement pour les PME américaines dans la capitale.
Début octobre, Goldman Sachs a annoncé des revenus records pour le troisième trimestre, principalement grâce à la hausse des revenus des frais de conseil en fusions et acquisitions. Le même jour, la banque a informé ses 48 300 employés qu'elle mettrait en œuvre de nouveaux licenciements cette année, alors que l'intelligence artificielle améliore l'efficacité des opérations bancaires.