Le « rêve de grâce présidentielle de Trump » de SBF s’est heurté à un mur devant le tribunal

Points clés :

• La Cour d’appel fédérale du deuxième circuit américain se montre sceptique quant à l’appel de SBF ; les juges laissent entendre qu’il y a peu d’espoir d’annulation du verdict.
• L’équipe de SBF manœuvre en coulisses pour obtenir une grâce présidentielle de Donald Trump, mais ce dernier n’a fait aucune déclaration à ce sujet jusqu’à présent.
• Le syndic de faillite John Ray s’est publiquement opposé à une grâce et a révélé des failles majeures dans la gestion de FTX-Alameda.

Essentiel de l’affaire : Le tribunal se concentre sur deux points clés : savoir si des preuves ont été écartées à tort et si les preuves restantes suffisent à condamner. La position du juge est claire : « Si vous ne contestez pas le dossier de preuves, vous admettez qu’il est suffisant. »

Selon Reuters, les soutiens de SBF ont déjà approché l’entourage de Trump afin de tenter d’accélérer une éventuelle grâce. Mais cette initiative a provoqué une forte opposition dans le secteur — en particulier de la part de John Ray, responsable de la procédure de faillite, qui souligne :

• SBF et le cofondateur Gary Wang détenaient un contrôle absolu sur les actifs numériques de FTX.
• Les clés privées et les données sensibles étaient gérées via des « comptes de messagerie de groupe non sécurisés ».
• Utilisation de logiciels pour dissimuler le détournement de fonds des clients et masquer les transactions entre FTX et Alameda.
• Près de 130 sociétés affiliées n’ont pratiquement jamais tenu de conseil d’administration, SBF étant seul à prendre les décisions.
• Impossible de confirmer l’existence des actifs cryptographiques des clients de certaines filiales (y compris la FTX US réglementée).

Position du secteur : « Je suis sérieusement préoccupé par la fiabilité des informations contenues dans ces états financiers audités. Je ne pense pas qu’ils reflètent la réalité de la situation financière. » — Ray estime clairement qu’il ne faut pas se fier à ces rapports.

Situation actuelle : Le tribunal ne semble guère optimiste sur les chances de SBF d’obtenir un nouveau procès ; il purge actuellement une peine de 25 ans de prison (jugement de 2023). Bien que la question d’une grâce ait été évoquée, le consensus du secteur est qu’il doit purger sa peine.