Le Japon a récemment fait quelque chose d'inattendu : ce pays développé, connu pour son conservatisme, a commencé à soutenir publiquement le minage de Bitcoin. Plus intéressant encore, il n'y a pas que le Japon qui emprunte cette voie.

Depuis 2020, au moins 11 pays dans le monde ont donné le feu vert à l'exploitation minière. La liste comprend des puissances énergétiques comme l'Iran et la Russie, ainsi que le Bhoutan, le Salvador, les Émirats Arabes Unis, le Kenya, et même la France.

Pourquoi ces pays s'intéressent-ils soudainement au minage ?

La réponse est en fait très pragmatique : arbitrage énergétique, attraction d'investissements, activation des ressources inactives.

Quelle est la demande principale pour le minage ? L'électricité. Les pays qui entrent dans le jeu ont soit des prix de l'électricité ridiculement bas (Iran, Russie), soit une énergie propre à profusion (les centrales hydroélectriques du Bhoutan, les panneaux photovoltaïques des Émirats). Plutôt que de laisser l'électricité se perdre, il vaut mieux la transformer en revenus d'actifs numériques.

Un autre groupe de pays emprunte une autre voie. Par exemple, le Salvador et l'Argentine, dont la monnaie nationale est déjà sur le déclin, ont décidé d'utiliser le Bit comme une alternative pour stabiliser leur économie, tentant de se couvrir contre le risque de change grâce aux actifs cryptographiques.

Il y a aussi des joueurs plus astucieux : les Émirats arabes unis et la France ont directement emballé le minage en tant que projet d'investissement : nous offrons un soutien politique, de l'électricité bon marché, des infrastructures, vous apportez vos capitaux et votre technologie. De va-et-vient, le capital, les talents et les entreprises affluent.

Maintenant, le Japon rejoint ce jeu et envoie un signal : l'extraction de Bit a déjà dépassé "l'expérimentation technique du cercle des geeks", elle évolue en un outil de stratégie économique de niveau national.

Qui détient l'avantage énergétique et le pouvoir politique, peut prendre l'initiative dans cette bataille pour les actifs numériques. Ce n'est pas de la spéculation, mais un positionnement anticipé concernant le paysage de "l'énergie numérique" pour la prochaine décennie.

Ainsi, pendant que vous remettez en question si le minage est une bulle, certains pays commencent déjà à le considérer comme un nouveau moteur de croissance.