Aujourd’hui, j’ai vu passer une nouvelle selon laquelle le Japon prévoit de réduire considérablement l’émission de obligations d’État à très long terme. Honnêtement, ma première impression a été — ce n’est pas du tout une démarche proactive, c’est totalement une réponse passive à la situation du marché obligataire, poussée par la nécessité.
La taille des obligations à très long terme s’élève à 17 000 milliards de yens, atteignant un plus bas en 17 ans. Pour les obligations japonaises à 20, 30 et 40 ans, une réduction de 1000 milliards de yens par mois est prévue. Même l’émission de l’obligation à 10 ans la plus basique est suspendue ou réduite. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Le rendement des obligations japonaises à très long terme a déjà atteint un sommet historique, et l’anxiété du marché face à une surabondance d’offre devient difficile à contenir. Le ministère des Finances du Japon a donc dû agir en urgence pour "éteindre l’incendie".
À court terme, cette mesure pourrait effectivement refroidir le marché obligataire. La réduction de l’offre soulagera naturellement la pression de vente, et la tendance à la hausse des rendements pourrait être freinée, peut-être même que le yen en profiterait. Après tout, cela envoie un signal — le gouvernement japonais cherche des moyens de stabiliser ses attentes en matière de dette. Cela semble positif.
Mais le problème, c’est que ce n’est qu’une façade. L’économie japonaise est déjà en manque de croissance, elle dépend depuis longtemps de l’endettement pour soutenir la stimulation fiscale. En réduisant l’émission d’obligations à très long terme, le budget disponible du gouvernement se réduit, ce qui risque de compresser les investissements dans les infrastructures, la retraite, etc. La croissance économique pourra-t-elle encore s’améliorer ?
Plus important encore, si le marché perçoit que le Japon ne fait que des réparations à court terme, sans réelle volonté de réforme fiscale, cette panique finira par rebondir tôt ou tard. Ajoutez à cela les tensions entre la politique monétaire de la Banque du Japon et le département des finances, et le problème ne fera qu’empirer. En résumé, une opération qui ne s’attaque qu’aux symptômes, sans traiter la racine du problème, risque de semer des mines plus graves à l’avenir.
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BearMarketHustler
· Il y a 8h
Ce mouvement au Japon consiste simplement à se boucher les oreilles en se faisant du souci, le marché obligataire est actuellement une bombe à retardement.
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GasFeeCrier
· Il y a 8h
Cette opération au Japon est vraiment une manière de fermer les yeux sur la réalité, le marché obligataire crie déjà à l'aide. Réduire l'émission pour éteindre l'incendie ? Une solution superficielle qui ne règle pas le problème de fond, la dette devra tôt ou tard être remboursée.
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TheShibaWhisperer
· Il y a 8h
Cette opération au Japon est vraiment comme se boucher les oreilles en volant la cloche... Réduire l'offre peut-il résoudre la crise de la dette ? Ça ne peut pas du tout régler le problème, mon frère
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StakeTillRetire
· Il y a 8h
Encore cette vieille rengaine du "contrôle de l'offre pour stabiliser les attentes", on a tout compris. Le Japon mise probablement sur une amnésie à court terme du marché, pensant vraiment qu'en réduisant l'émission de quelques 1000 milliards de yens, ils pourront s'en sortir ?
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TokenVelocityTrauma
· Il y a 8h
Cette opération au Japon n'est qu'une illusion, réduire l'offre peut-t-il vraiment régler le problème ? Les mesures qui ne s'attaquent qu'aux symptômes finissent par se retourner contre vous de la manière la plus dure.
Aujourd’hui, j’ai vu passer une nouvelle selon laquelle le Japon prévoit de réduire considérablement l’émission de obligations d’État à très long terme. Honnêtement, ma première impression a été — ce n’est pas du tout une démarche proactive, c’est totalement une réponse passive à la situation du marché obligataire, poussée par la nécessité.
La taille des obligations à très long terme s’élève à 17 000 milliards de yens, atteignant un plus bas en 17 ans. Pour les obligations japonaises à 20, 30 et 40 ans, une réduction de 1000 milliards de yens par mois est prévue. Même l’émission de l’obligation à 10 ans la plus basique est suspendue ou réduite. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Le rendement des obligations japonaises à très long terme a déjà atteint un sommet historique, et l’anxiété du marché face à une surabondance d’offre devient difficile à contenir. Le ministère des Finances du Japon a donc dû agir en urgence pour "éteindre l’incendie".
À court terme, cette mesure pourrait effectivement refroidir le marché obligataire. La réduction de l’offre soulagera naturellement la pression de vente, et la tendance à la hausse des rendements pourrait être freinée, peut-être même que le yen en profiterait. Après tout, cela envoie un signal — le gouvernement japonais cherche des moyens de stabiliser ses attentes en matière de dette. Cela semble positif.
Mais le problème, c’est que ce n’est qu’une façade. L’économie japonaise est déjà en manque de croissance, elle dépend depuis longtemps de l’endettement pour soutenir la stimulation fiscale. En réduisant l’émission d’obligations à très long terme, le budget disponible du gouvernement se réduit, ce qui risque de compresser les investissements dans les infrastructures, la retraite, etc. La croissance économique pourra-t-elle encore s’améliorer ?
Plus important encore, si le marché perçoit que le Japon ne fait que des réparations à court terme, sans réelle volonté de réforme fiscale, cette panique finira par rebondir tôt ou tard. Ajoutez à cela les tensions entre la politique monétaire de la Banque du Japon et le département des finances, et le problème ne fera qu’empirer. En résumé, une opération qui ne s’attaque qu’aux symptômes, sans traiter la racine du problème, risque de semer des mines plus graves à l’avenir.